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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Morale

 

Morale

 

Il n'y a qu'une morale : vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de nous surpasser.

 

  Louis Pauwels   (1920-1997), Blumroch l’admirable

 

 

Nous nous retrouvons ici devant une variante du proverbe la fin justifie les moyens. Pire encore, cette fin se veut-elle le dépassement de soi ou d’un groupe d’individus donné, que cessent d’exister les normes charger d’assurer le bien commun et que la vie devient une véritable jungle où l’intérêt personnel justifie même l’injustifiable.

 

À l’opposé, se retrouve la morale chrétienne pour qui les résultats importent moins que la manière employée pour y parvenir à savoir l’amour qui a imprégné ou non chacun de nos actes en cours de route. L’amour étant don de soi, celui qui s’engage dans cette voie se dépouille de lui-même, de ses aspirations, pour se tourner vers les autres. Jésus se pose comme modèle, le bon Berger, la porte des brebis, celui qui appelle chacune par leur nom (Jn 10, 1-10), l’amour n’étant pas un sentiment vague mais une relation personnelle avec quelqu’un. Lui, lumière véritable, Révélation du Père, incarnation de l’Amour, est venu dans le monde et le monde ne l’a pas reconnu, les siens ne l’ont pas accueilli (Jn 1, 9-11) car instinctivement le monde cherche son intérêt propre, gloire, richesse et exaltation de soi, alors que la voie morale qu’il proposait allait en sens contraire. L’apôtre Paul exprime très bien dans son épître aux Philippiens les implications pour notre vie morale de la venue du Christ dans le monde : « Je vous en conjure… mettez le comble à ma joie par l'accord de vos sentiments: ayez le même amour, une seule âme, un seul sentiment; n'accordez rien à l'esprit de parti, rien à la vaine gloire, mais que chacun par l'humilité estime les autres supérieurs à soi; ne recherchez pas chacun vos propres intérêts, mais plutôt que chacun songe à ceux des autres. Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus: Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2, 1-9). Celui qui cherche la reconnaissance personnelle ne peut emprunter la porte étroite qui mène au salut (Mt 7, 13-14) et qui est le Christ, d’imiter le Christ, car celui qui s’y engage s’expose au rejet comme Jésus l’a laissé savoir à ses disciples : « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï le premier. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartiendrait; mais vous n'êtes pas du monde: c'est moi qui vous ai mis à part du monde et voilà pourquoi le monde vous hait » (Jn 15, 18-19).

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