Conscience

La deuxième citation découle directement de la première : si la conscience est la présence de Dieu dans l’homme, elle ne peut contraindre ce dernier à agir droitement puisque Dieu laisse l’homme libre, tout au plus peut-elle lui rappeler qu’il n’a pas agi conformément à la volonté divine.

Le récit du péché des origines (Genèse 3) montre l’homme, dans son orgueil, cédant à la tentation de s’élever au niveau de Dieu (vous serez comme des dieux !) et décider par lui-même de ce qui est bien et mal, usurpant par là le seul privilège dont Dieu se soit réservé pour Lui seul. Il ne saurait y avoir, par ailleurs, de morale là où chacun pourrait décider de ce qui est bien ou mal, car je n’ai encore jamais vu quelqu’un qui ne trouve une justification, une explication logique, à ses actes, même les plus injustifiables ! S’il doit exister une morale, ses prescriptions doivent nécessairement provenir d’une source extérieure indépendante qui ne change les règles au gré de ses désirs. Le méfait commis, l’homme se sent mal de ce qu’il ressent que sa relation avec Dieu s’est altérée et cherche à se cacher de Lui. Et que fait-il ? Plutôt que d’avouer son erreur, il tente de se justifier ! « Ce n’est pas moi, c’est lui ! » et deux fois plutôt qu’une.

Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? (Ps 95, 7) nous demande le psalmiste. Tenterons-nous  plutôt de trouver des raisons de ne pas nous conformer aux prescriptions contenues dans les textes sacrés ? Si nous essayons de nous justifier, il y a fort à parier que nous sommes en train de dévier de la voie tracée par Dieu pour nous mener au bonheur en cette vie et pour l’éternité, de la vertu.