Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
21 Août 2011 Pensées
Défiance
Rien n'est plus capable d'ôter tous les bons sentiments, que de marquer de la défiance.
– Marquise de Sévigné (1626-1696)
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Il n’y a pas pire venin qui vienne empoisonner une relation que la méfiance. Qui la laisse un tant soit peu captiver son esprit voit rapidement sa relation avec l’autre se dégrader et, si cette défiance vient à se généraliser, elle vient rendre difficile toute relation, fut-ce même celle qui le lie à son Dieu.
Jésus a dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16, 18). Quelle est donc cette pierre si solide pour que Jésus affirme pouvoir y bâtir son Église ? Ce n’est certes pas celle du courage, car Pierre le reniera trois fois, pas plus d’ailleurs que d’autres qualités individuelles de Pierre qui, avant de suivre Jésus, n’était qu’un simple pêcheur parmi tant d’autres. Détourne-t-il son attention, ne serait-ce qu’un instant de Jésus, qu’il commence à s’enfoncer (Mt 14, 30). Où réside donc la force de Pierre ? Dans sa foi, sa confiance inébranlable au Christ, sur qui il compte pour lui tendre la main lorsqu’il commence à couler, pour lui pardonner s’il vient à le renier, au contraire de Judas qui a laissé le désespoir l’envahir après avoir trahi le Maître et n’a trouvé d’autre solution que de mettre un terme à son existence (Mt 27, 4-5). L’autre caractéristique qui fait la force de Pierre et qui découle de la première, de sa confiance en Dieu, est sa docilité à l’Esprit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux » (Mt 16, 17).
Bannissons donc la méfiance de notre esprit : nos relations avec les autres et avec Dieu ne s’en porteront que mieux !