Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
14 Décembre 2009 Pensées
Demande
It is not fair to ask of others what you are unwilling to do yourself.
– Eleanor Roosevelt (1884-1962)
Il n’est pas juste de demander aux autres de faire ce que vous refusez de faire vous-mêmes.
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Personne ne contestera le caractère inique d’une demande formulée à laquelle le requérant lui-même refuserait d’acquiescer. Toute aussi avilissante se veut une requête d’une personne qui exige que les choses se fassent exactement comme elle les aurait faites elle-même, enlevant tout espace à l’initiative personnelle en spécifiant non seulement la chose à accomplir dans le moindre détail mais également la manière et le moment. Non seulement une telle demande est-elle dégradante pour celui à laquelle elle s’adresse en le rabaissant dans les faits au rang d’esclave mais prive-t-elle le requérant de l’apport de la créativité de l’obligé et du désir présent en chaque personne de faire mieux que ce que l’on s’attend d’elle.
L’avènement de Jésus a libéré les spirituels du joug de la Loi (Ac 15, 10), qui spécifiait dans les moindres détails les obligations du croyant envers Dieu, pour les introduire à la liberté de l’amour. « Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale. Et la preuve que vous êtes des fils, c'est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils qui crie: Abba, Père! Aussi n'es-tu plus esclave mais fils; fils, et donc héritier de par Dieu » (Ga 4, 4-7). Il n’y a d’autre obligation du fils envers son père que les exigences de l’amour. C’est de ce passage du règne de la Loi à celui de l’Amour que Jésus faisait allusion lorsqu’il disait : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger » (Mt 11, 28-30).