Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
1 Février 2010 Pensées
Douceur
La douceur de l'homme pour la bête est la première manifestation de sa supériorité sur elle.
– Georges Courteline (1858-1929)
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La capacité de dominer ses instincts, notamment celle de manifester de la douceur alors que la situation inciterait à agir plus brusquement, distingue l’homme de la bête. La douceur fait d’ailleurs partie de la ressemblance de l’homme avec Dieu (Gn 1, 26) : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes » (Mt 11, 29).
Le spirituel trouve dans son désir de se soumettre à la volonté divine la force de ne pas s’en prendre à celui qui l’importune, considérant que c’est peut-être Dieu qui agit à travers l’autre pour qu’il en retire un bien plus grand encore que le mal qu’il aura eu à subir. Le roi David répond à Abishaï qui lui propose de trancher la tête de Shiméi qui le maudissait : « À quoi bon, fils de Cerouya ? S'il maudit, c'est peut-être parce que le Seigneur lui a ordonné de maudire David. Alors, qui donc pourrait le lui reprocher ? Même le fils qui est de mon sang s'attaque à ma vie : à plus forte raison ce descendant de Benjamin ! Laissez-le maudire, si le Seigneur le lui a ordonné. Peut-être que le Seigneur considérera ma misère et me rendra le bonheur au lieu de sa malédiction d'aujourd'hui. » (2 S 16, 5-12).