Écologie

Pour qui tend vers l’Éternel, il ne s’agit pas d’aimer la terre et la création comme une fin mais de voir dans l’œuvre une opportunité de découvrir et d’aimer le Créateur. Dans son message pour la journée mondiale de la paix du 1^er janvier 2010, Benoît XVI dit : Considérer la création comme un don de Dieu à l'humanité nous aide à comprendre la vocation et la valeur de l'homme. Avec le psalmiste, pleins d'émerveillement, nous pouvons proclamer en effet: «À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes souci?» (Ps 8, 4-5). Contempler la beauté de la création nous aide à reconnaître l'amour du Créateur, Amour qui, comme l'écrit Dante Alighieri, «meut le soleil et les autres étoiles ».

Nous ne pouvons prétendre aimer Dieu et aspirer à la vie éternelle si nous n’aimons pas ou ne respectons pas l’œuvre qu’il a appelée à l’existence et qu’il maintient à chaque instant dans l’être (CEC 301), à commencer par les personnes que nous rencontrons. Qui ne se préoccupe pas de maintenir un environnement propice à la vie, à toute vie, manque gravement au devoir de fiduciaire confié par Dieu à l’homme à savoir d’administrer et de porter à sa perfection son œuvre.

Qui aime et protège l’œuvre tout en y assurant l’accès à tous, en vertu du principe de la destination universelle des biens, rend hommage à son Créateur et cela lui sera compté pour justice par le même qui a dit : « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits, qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait! » (Mt 25, 40).