Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
20 Août 2010 Pensées
Foi
La foi est l'assurance des choses qu'on espère.
Changer le monde commence par se changer soi-même.
– Roger Mondoloni
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La foi en Dieu c’est espérer en l’Amour, avoir l’assurance que l’amour finira par triompher de l’égoïsme et du mal. Cette certitude de la victoire de l’amour, les chrétiens la tirent de la résurrection du Christ, prémices de la nôtre (1 Co 15, 23), alors que le dernier ennemi a été détruit : la Mort (1 Co 15, 26). Mais avant la victoire finale alors que Dieu sera tout en tous (1 Co 15, 28), ce sont de petites batailles qui se gagnent et se gagneront, il nous faut vaincre notre propre égoïsme, aimer notre prochain comme nous-mêmes ce qui n’est possible que si nous aimons Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit (Mt 22, 34-40) puisque c’est dans ce dernier amour que nous puisons la force requise pour nous dépasser nous-mêmes.
Dans un très beau paragraphe de son encyclique Caritas in veritate, Benoît XVI par le du lien indissoluble existant entre l’amour de Dieu et amour du prochain : « Amour de Dieu et amour du prochain sont inséparables, c'est un unique commandement. Tous les deux cependant vivent de l'amour prévenant de Dieu qui nous a aimés le premier. Ainsi, il n'est plus question d'un « commandement » qui nous prescrit l'impossible de l'extérieur, mais au contraire d'une expérience de l'amour, donnée de l'intérieur, un amour qui, de par sa nature, doit par la suite être partagé à d'autres. L'amour grandit par l'amour. L'amour est « divin » parce qu'il vient de Dieu et qu'il nous unit à Dieu, et, à travers ce processus d'unification, il nous transforme en un Nous, qui surpasse nos divisions et qui nous fait devenir un, jusqu'à ce que, à la fin, Dieu soit « tout en tous ».
Comme le dit l’apôtre Jean, vaine se veut la foi de celui qui n’aime pas son frère qu’il voit (1 Jn 4, 20) : quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, ni celui qui n'aime pas son frère (1 Jn 3, 10). Comment, en effet, espérer le triomphe de l’Amour, si l’amour ne commence par triompher en nous ?