Indifférence

Le silence et l’indifférence face au mal constituent en réalité un consentement tacite à ce que celui-ci puisse perdurer et se propager. Si les bons lancent la serviette et cessent de dénoncer le mal, qui y mettra un frein ?

Jésus condamne l’indifférence dans la parabole du bon Samaritain dans laquelle des hommes reconnus comme bons, un prêtre et un lévite, continuent leur chemin et ne se préoccupent pas du sort d’un homme laissé à moitié mort par des bandits alors qu’un étranger prend soin de lui (Lc 10, 30-37). L’indifférence est également dénoncée dans l’Apocalypse de Jean qui en identifie l’une des causes à savoir la prétention à se suffire à soi-même : « Je connais ta conduite: tu n'es ni froid ni chaud -- que n'es-tu l'un ou l'autre! -- Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. Tu t'imagines: me voilà riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien; mais tu ne le vois donc pas: c'est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu! » (Ap 3, 15-17). Pour qui est passionné, le salut est toujours possible même s’il se dirige dans la mauvaise direction, l’apôtre Paul se voulant l’exemple le plus patent pour les chrétiens, lui qui, par grâce de Dieu, est passé de persécuteur à disciple.