Liberté

Il est difficile, voire impossible, de contraindre celui dont le souci de sa personne est secondaire. Il accède à la liberté celui sur qui la menace tout comme la promesse de récompense n’exercent plus d’emprise. Comment y parvient-on ? En aimant, tout simplement ! En faisant de l’amour de Dieu et du prochain sa priorité, de la recherche du bien commun sa principale préoccupation.

Ce n’est pas un hasard si Jean-Paul II, ce pape venu de l’Est qui avait connu les effets pernicieux du régime de peur instauré par les communistes en Union soviétique et dans les pays placés sous son emprise, a inauguré son pontificat par la célèbre phrase : « N’ayez pas peur ». C’est la solidarité et l’affranchissement de la peur qui ont permis par la suite aux citoyens de ces pays de se libérer du joug qui leur était imposé.

Dieu veut le bonheur de l’homme. C’est pourquoi il lui laisse sa liberté. S’il donne des commandements, ce n’est pas pour exercer une contrainte sur l’homme mais lui indiquer le chemin du vrai bonheur. Au pharisien qui l’interroge à savoir quel est le commandement le plus important, Jésus répond : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit et le second lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. À ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes » (Mt 22, 37.39-40). Y a-t-il moins contraignant que d’agir par amour ? Au jeune homme riche qui recherche la perfection, Jésus propose de se détacher des biens matériels qui entravent sa liberté: « Une chose encore te fait défaut: Tout ce que tu as, vends-le et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux; puis viens, suis-moi » (Lc 18, 22).