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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Mal

 

Mal

 

Par le mal qu'ils ont fait les hommes sont vaincus.

 

  Victor Hugo   (1802-1885) 

 

 

Il se trouve toujours quelqu’un, quelque part, pour nous rendre, en bien ou en mal, la monnaie de notre pièce et souvent capital et intérêts comme le dit le proverbe : qui sème le vent récolte la tempête. Certains pensent, dans leur inconscience et leur orgueil, pouvoir offenser impunément les hommes et Dieu.  Comptent-ils que leur méfaits demeurent méconnus pour pouvoir continuer d’abuser des autres qu’ils se trompent lourdement car rien, en effet, n'est voilé qui ne sera révélé, rien de caché qui ne sera connu (Lc 12, 2), particulièrement en cette ère où l’information circule à la vitesse de l’éclair. D’autre part, est-ce un devoir de chaque citoyen de dénoncer le mal dont il est témoin car le mettre en lumière constitue la première étape pour tenir celui-ci en échec en permettant notamment aux victimes passées et potentielles d’unir leurs forces pour s’en défendre.

 

Le méchant, celui qui commet le mal, interprète-t-il le silence de Dieu comme faiblesse de la part de ce dernier, se disant qu’il peut agir à sa guise et implorer par la suite sa miséricorde, ou encore considérer un silence temporaire comme preuve de l’inexistence même de Dieu, un tel homme se trompe lourdement. Le livre des proverbes aux chapitres 28 et 29 fait état du sort bien différent qui attend bons et méchants. Si Dieu se tait, c’est pour laisser la chance aux mauvais de se détourner de sa conduite erronée ainsi que le démontre la parabole du bon grain et de l’ivraie : « Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? ' Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? ' Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier ' » (Mt 13, 27-30). Si Dieu est bon, Il n’est pas « bonasse » pour autant et sa bonté est pour ainsi dire délimitée par les exigences de sa justice de sorte qu’il rendra à chacun selon sa conduite (Mt 16, 27).

 

Quant à celui qui serait tenté de faire un mal serait-ce pour prétendument éviter un mal plus grand encore, il devrait méditer sur cet ordre de Jésus à Pierre : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée » (Mt 26, 52). Le choix du moindre mal constitue à mon avis un piège. Il y a toujours un mal immédiat à éviter ou à combattre.  Quant aux conséquences qui peuvent éventuellement être pire, peut-être ne se produiront-elles jamais, ou dans le cas contraire, le spirituel peut-il compter sur l’aide de Dieu pour lui donner la force de les supporter ou en atténuer les effets. Qui choisit un mal, serait-ce pour éviter un mal soi-disant plus grand encore, risque d’être vaincu par le mal choisi, même s’il se veut de bonne foi.

 

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