Que me manque-t-il encore ?

Chercher à devenir meilleur. N’est-ce pas la plus grande aspiration placée au cœur de l’homme ? Correspondre le plus possible à la perfection du Dieu à l’image duquel il a été créé (Gn 1, 27), ce qui lui procure le plus de satisfaction ? Aussi la question du jeune homme riche est-elle plus qu’une fanfaronnade et constitue-t-elle une aspiration légitime d’aller plus loin encore que les exigences minimales de la Loi. Quand Jésus lui suggère de vendre ses biens, de les donner aux pauvres puis de le suivre, cela attriste profondément le jeune homme (Mt 19, 21-22). Cherchons-nous à devenir nous-mêmes meilleurs que nous devons identifier les choses dont la perte nous attristerait le plus et nous en détacher, nous efforcer de ne plus y attacher d’importance. Ce ne sont pas toujours des choses tangibles, pour certains, notamment, ce sera ce que les autres pensent d’eux. Faut-il chercher à se dépouiller soi-même ? Je ne crois pas car nous aurons tendance à nous dépouiller de ce à quoi nous sommes le moins attachés ou s’il s’agit réellement du plus gros sacrifice que nous pouvons consentir, nous risquons de tirer orgueil d’avoir réussi à nous départir de ce que nous chérissions. Je pense qu’il est beaucoup plus méritoire de se laisser dépouiller par les événements ou les autres sans s’irriter ou s’attrister, de profiter des opportunités qui se présentent comme d’accorder temps et argent à une personne dans le besoin qui se présente à nous. C’est là la petite voie de Thérèse de Lisieux, la porte étroite et le chemin resserré qui mène à la Vie, que peu trouvent (Mt 7, 14). Portons attention à la prochaine chose qui nous attristera, ce sera possiblement la première dont nous devons nous détacher pour progresser vers la perfection, pour nous rapprocher de Dieu.