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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Résistance

 

 

Résistance

 

A man can be destroyed but not defeated.

 

  Ernest Hemingway   (1899-1961), Le vieil homme et la mer

 

Un homme peut-être détruit mais pas vaincu.

 

 

Être vaincu pour l’homme, c’est abdiquer sa liberté de pensée et de religion. Viendrait-il à renoncer à cette liberté, sous la contrainte ou autrement, qu’il peut en tout moment revenir sur cette décision puisqu’il s’agit là d’une caractéristique fondamentale de l’être humain qui, quoi qu’il fasse ou dise, ne peut aller à l’encontre de la volonté de son Créateur. On peut détruire un homme, ternir sa réputation, le priver de ses biens, entraver sa liberté physique… mais jamais ne peut-on le vaincre et porter atteinte à sa liberté intérieure. Certains spirituels, soucieux de plaire à Dieu en toutes choses, supplient en vain ce dernier de leur enlever cette liberté de se détourner de Lui en paroles, en actions ou en pensées. Même s’ils sont bien intentionnés, Dieu n’exaucera pas leur demande et ils devront continuer à combattre le mal qui cherche à les séduire car Dieu veut l’amour de sa créature, amour qui ne peut exister sans le don libre et sans cesse renouvelé de soi. Si Dieu lui-même ne « peut » infléchir cette règle qu’Il s’est lui-même fixée, à plus forte raison ne pourrons-nous jamais aller à l’encontre de cette Volonté quoi que nous fassions ou disions.

 

Cette invincibilité, cette liberté inaliénable du spirituel, en dépit des contraintes externes qui cherchent à le détruire est exprimée avec force par l’apôtre Paul qui indique même que le combat du spirituel contre des forces adverses est source de fécondité et incline Dieu à répandre ses grâces sur le monde, sur son corps mystique qui est l’Église et même sur celui qui combat pour Lui afin qu’il ait les forces nécessaires pour mener à terme sa lutte : « Nous sommes pressés de toute part, mais non pas écrasés; ne sachant qu'espérer, mais non désespérés; persécutés, mais non abandonnés; terrassés, mais non annihilés. Nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps. Quoique vivants en effet, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi donc, la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. Mais, possédant ce même esprit de foi, selon ce qui est écrit: J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé, nous aussi, nous croyons, et c'est pourquoi nous parlons, sachant que Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera nous aussi avec Jésus, et nous placera près de lui avec vous. Car tout cela arrive à cause de vous, pour que la grâce, se multipliant, fasse abonder l'action de grâces chez un plus grand nombre, à la gloire de Dieu. C'est pourquoi nous ne faiblissons pas. Au contraire, même si notre homme extérieur s'en va en ruine, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car la légère tribulation d'un instant nous prépare, jusqu'à l'excès, une masse éternelle de gloire, à nous qui ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles; les choses visibles en effet n'ont qu'un temps, les invisibles sont éternelles» (2 Co 4, 8-18).

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