Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
4 Août 2011 Pensées
Responsabilité
Ce ne sont pas les mauvaises herbes qui étouffent le bon grain, c'est la négligence du cultivateur.
– Confucius (551-479)
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Quand les choses ne vont pas comme nous le souhaiterions, blâmons-nous des facteurs externes, les autres et même Dieu ou cherchons-nous ce que nous pourrions faire pour améliorer la situation ? Nos chances de réussite dépendent de notre réponse à cette question. Un sportif me confiait récemment à quel point il trouvait que ce serait difficile pour l’équipe qu’il venait de joindre de connaître du succès même si elle regorgeait de talent parce qu’au lieu de redoubler d’efforts dans l’adversité ses coéquipiers étaient prompts à imputer la responsabilité de leurs insuccès à des facteurs externes : ballon trop mou ou trop dur, vent défavorable, incompétence présumée de l’arbitre…
La santé de notre vie spirituelle dépend, quant à elle, de la réponse que nous donnerons à cette question du psalmiste : « Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? » (Ps 95, 7). Écouter, non au sens limité d’entendre, mais dans celui plus vaste qu’une fois entendue de s’efforcer de la mettre en pratique tel que recommandé par Jésus lui-même : « Ainsi, quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc » (Mt 7, 24). Avons-nous l’impression que Dieu s’est éloigné de nous ou nous a même abandonnés ? Cette impression est fausse car Dieu, en bon Père, se tient à la porte (de notre cœur) et frappe; si quelqu'un entend sa voix et ouvre la porte, il entrera chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi (Ap 3, 20). Le peuple élu, dont la relation avec Dieu s’est étiolée à plusieurs reprises au cours de l’histoire, reconnaît implicitement sa responsabilité dans cette supplication du psalmiste : « Dieu, fais-nous revenir, fais luire ta face et nous serons sauvés » (Ps 80, 4). Fais-nous revenir, c’est donc nous qui nous nous étions éloignés. Dieu ne peut rester impassible devant une telle demande car, déjà pour nous qui sommes imparfaits, comme l’exprime le dicton, faute avouée est à moitié pardonnée, à plus forte raison pour Dieu : « Le sacrifice à Dieu, c'est un esprit brisé; d'un cœur brisé, broyé, Dieu, tu n'as point de mépris » (Ps 51, 19).
Aujourd’hui, assumerons-nous la responsabilité de ce qui nous arrive et agirons-nous en conséquence ou, au contraire, justifierons-nous notre inaction en blâmant des facteurs externes hors de notre contrôle ?