Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
14 Juin 2010 Pensées
Seigneurie
Une des erreurs que peut commettre un chef d'entreprise, c'est de se croire le seigneur de l'affaire qu'il dirige.
– Auguste Detoeuf (1883-1947), Propos d’O. L. Barenton, confiseur
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Se croire la fin, le seigneur, serait-ce de sa propre entreprise, constitue une grave erreur qui peut mener à la ruine. Une entreprise n’existe pas uniquement pour le bénéfice de ses propriétaires et de ses dirigeants. Elle doit veiller au mieux-être de tous les intervenants qui lui permettent d’une façon ou d’une autre d’exister : les clients en achetant ses produits, les fournisseurs en mettant à sa disposition les biens et services nécessaires pour soutenir ses activités, les travailleurs par le concours de leurs bras et de leur ingéniosité, les communautés où elle maintient des places d’affaires en créant un milieu propice à survie et à son évolution. Jai connu un propriétaire d’entreprise qui se considérait comme le seigneur de l’entreprise qu’il dirigeait allant jusqu’à faire laver son véhicule le vendredi après-midi par un employé dont les services étaient parfois requis pour livrer en temps une commande d’un client. Je ne fus guère surpris d’apprendre quelques années plus tard qu’il avait fait faillite.
Sommes-nous des dirigeants chrétiens qu’une telle attitude est doublement condamnable puisque non acceptable également d’un point de vue spirituel : « Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous: au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10, 42-45).