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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Valeur

 

 

Valeur

 

The worth of a man stands in his capacity to give, and not in his capacity to take.

 

  Albert Einstein   (1879-1955)

 

La valeur d'un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à s’approprier.

 

 

 

La valeur d’un homme se mesure tout autant à sa capacité de donner qu’à celle de recevoir. Il y a autant de mérite à se départir de son amour-propre et à accepter le don offert qu’à faire fi de son égoïsme et à partager. Inversement, qui refuse le don offert ne vaut pas mieux que le nanti qui refuse de partager sa bonne fortune. La valeur d’un homme se mesure à l’amour, don de soi et accueil de l’autre. La richesse, la capacité de s’approprier et d’accumuler des biens, ne saurait quant à elle mesurer la valeur d’une personne : si elle peut être le fruit d’un dur labeur, elle peut également résulter de la chance, de manœuvres douteuses ou malhonnêtes ou d’autres facteurs qui n’ont rien à voir avec la valeur de la personne ; de même, celui qui se verrait injustement dépouillé de ses biens ne voit pas sa valeur intrinsèque diminuer pour autant.

 

Le spirituel, à la suite de l’apôtre Paul, croît que seul « l’amour ne disparaîtra jamais » (1 Co 13, 8) et, par conséquent, détermine la valeur d’une personne. C’est l’amour accepté et offert qui fait notre richesse auprès de Dieu et non les biens terrestres accumulés : « Dieu lui dit: "Insensé, cette nuit même on te redemande ta vie, et ce que tu as préparé, qui donc l'aura ? " Voilà ce qui arrive à celui qui amasse un trésor pour lui-même au lieu de s'enrichir auprès de Dieu. " » (Lc 16, 20-21). Le spirituel ne se reconnaît d’autre mérite que celui d’accueillir l’amour de Dieu (sa grâce) et de redistribuer ce qu’il a d’abord reçu, ce qui va dans le sens de la prière d’Augustin d’Hippone : Donne-moi ce que Tu me demandes et demande-moi ce que Tu me donnes.

 

L’absence de « mérite » au-delà de l’amour accueilli et redistribué est exprimée au paragraphe 2011 du catéchisme de l’Église catholique : La charité du Christ est en nous la source de tous nos mérites devant Dieu. La grâce, en nous unissant au Christ d’un amour actif, assure la qualité surnaturelle de nos actes et, par suite, leur mérite devant Dieu comme devant les hommes. Les saints ont toujours eu une conscience vive que leurs mérites étaient pure grâce.

 

Après l’exil de la terre, j’espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour ... Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même ... (S. Thérèse de l’Enfant-Jésus, offr.).

 

Jésus compare le Royaume des cieux à dix jeunes filles invitées à des noces et ayant pris leurs lampes pour aller à la rencontre de l’époux. Quand ce dernier se manifeste au milieu de la nuit, seules les cinq prévoyantes qui ont apporté de l’huile en réserve et dont les lampes sont allumées à l’arrivée de l’époux peuvent pénétrer dans la salle de noces (Mt 25, 1-13). Les lampes, ce sont nos « capacités » qui, on le voit dans la parabole, ne comptent pour rien car le fait de posséder une lampe ne garantit pas l’accès à la noce. L’huile c’est l’amour, amour de Dieu et du prochain, amour d’abord accueilli de Dieu (Quant à nous, aimons, puisque lui nous a aimés le premier. 1 Jn 4, 19) pour être retransmis aux autres, amour qui ouvre les portes du Royaume.

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