Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
26 Juillet 2010 Pensées
Vérité
La vérité vaut bien qu’on passe quelques années sans la trouver.
– Jules Renard (1864-1910)
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Pour qui la recherche, la vérité a un prix élevé. Le besoin de savoir se fait si vif que nul effort pour en connaître davantage ne le rebute. La vérité se dévoilerait-elle plus aisément qu’il y a lieu de douter qu’on y attacherait une si grande valeur que certains soient prêts à consacrer quelques années de leur existence à sa recherche. La nature humaine est ainsi faite que nous d’accordons de valeur qu’à ce qu’il en coûte pour l’obtenir. En doutez-vous ? Demandez-vous quand, pour la dernière fois, vous avez démontré votre gratitude à vos parents ou à Dieu pour le don de la vie. Pourtant y a-t-il plus grand cadeau qui vous ait été fait ?
La Vérité recherchée est-elle Dieu qu’elle n’a pas de prix. Jésus compare le Royaume à un objet auquel on accorde une si grande valeur qu’on est prêt à se départir de tout ce que l’on possède pour se le procurer : « Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu'un homme vient à trouver: il le recache, s'en va ravi de joie vendre tout ce qu'il possède, et achète ce champ. Le Royaume des Cieux est encore semblable à un négociant en quête de perles fines: en ayant trouvé une de grand prix, il s'en est allé vendre tout ce qu'il possédait et il l'a achetée » (Mt 13, 42-44). Et nous à quoi sommes-nous prêt à renoncer pour le Royaume ? Si le prix consenti est négligeable, c’est que notre foi en Dieu est bien faible et qu’il nous faut demander à l’Esprit Saint de la raviver. Mais quel est au juste ce prix ? C’est de se renoncer à soi-même pour aimer les autres gratuitement. L’amour est le levain auquel le Royaume est comparé dans cette autre parabole de Jésus : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé » (Mt 13, 33). Cet amour discret, voire caché, ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas; ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal; ne se réjouit pas de l'injustice mais met sa joie dans la vérité (1 Co 13, 4-6). Cet amour transforme le monde sans que nous n’en ayons conscience, le rend meilleur, habitable diront certains. Cet amour fait lever toute la pâte car sans lui nous nous agitons pour rien aussi bonnes et héroïques que puissent être nos actions : « Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien» (1 Co 13, 3).