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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Vivre

 

 

Vivre

 

Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain. Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

 

  Pierre de Ronsart   (1524-1585), Sonnets pour Hélène

 

 

L’existence est à la fois fleurs et épines et seul celui qui, dans l’aujourd’hui, profite des bons moments et ne se défile pas devant les plus pénibles, vit pleinement. Il nous vient immédiatement à l’esprit, lorsque l’on parle de procrastination, la remise à plus tard d’une chose qui nous paraît pénible. Mais il nous arrive également de repousser le moment de s’offrir de petits plaisirs en attente d’une occasion spéciale ou d’être dans de meilleures dispositions, comme être plus reposés, pour soi-disant en profiter mieux. Point de regrets ou d’opportunités perdues,  pas plus que d’anxiété en pensant aux épines qui risquent de l’érafler, pour qui cueille les roses de la vie au fur et à mesure qu’elles éclosent. Faire jour après jour comme si cela devait être le dernier, voilà le secret d’une existence bien remplie.

 

Pour le spirituel, le moment présent est un temps de grâces, l’opportunité qui lui est offerte de rencontrer le Dieu de l’infini, de se laisser aimer par Lui et de Lui rendre, même si ce n’est que de façon imparfaite, cet amour. À tout moment veille-t-il à l’instar des vierges prévoyantes de la parabole (Mt 25, 1-13), prêt à dire « me voici », « voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (He 10, 7) à la suite de nombreux personnages bibliques dont Jésus, volonté qu’il s’efforce de discerner dans les événements ou la personne des autres. Profiter maintenant du temps de grâces qui nous est offert voilà qui peut sembler facile à prime abord. Et pourtant, plus souvent qu’autrement, nous oublions de rendre grâces à Dieu pour les bienfaits obtenus tout comme neuf des dix lépreux guéris par Jésus (Lc 17, 11-19) que ce soit parce que nous n’en prenons pas conscience ou, si nous les réalisons, par ingratitude, parce que nous considérons avoir été favorisés par la chance ou, pire encore, parce que nous nous en imputons le mérite. Nous devrions méditer sur ce que seul le lépreux samaritain qui a pris la peine de remercier Jésus se soit fait offrir le salut éternel en plus de la guérison physique. Les événements ou les personnes nous sont-ils hostiles que les accueillir avec joie, sans maugréer, comme venant de Dieu ainsi que l’a fait Thérèse de Lisieux, constitue un sacrifice des plus agréables que nous puissions Lui offrir parce que nous ne l’avons pas choisi. Ne pas se rebuter au pénible se veut également une voie sûre pour nous conduire vers Dieu car il n’y a pas grand orgueil à tirer de l’acceptation d’une difficulté  qui s’est imposée à nous. Rendre grâces pour les roses sans maugréer contre les épines, accueillant les unes comme les autres, maintenant et jour après jour, comme venant de Dieu, voilà qui place le spirituel sur la route du Royaume espéré.

 

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